TOTAL BRIGHT PARTY 3.02.2007
La Total Bright Party a été la première de la série des soirées Total. Pour ouvrir les festivités, l’idée était d’utiliser l’esthétique (visuelle et musicale) «glam», soit un élément appartement léger (pour ne pas dire creux) et d’en explorer le potentiel subversif. Six kilos de paillettes ont été déversés au cours de la soirée. Elles seront à jamais dans les rainures du plancher de Létage et dans le tambour des machines à laver de ceux qui nous ont gratifié de leur présence.
Glam est l’abréviation communément utilisée de glamour (UK) ou glamor (US). Bien que le terme soit considéré comme emprunté à l’Anglais, nombreux dictionnaires anglais le disent précédemment inspiré du français. Dans un sens ou dans l’autre, le glam évoque une idée de charme sophistiqué et de légèreté provocante. Le mot semble avoir été adopté dans le langage courant dès le début des années 70, essentiellement en référence au glam-rock, un style de musique rock des années 70 caractérisé par l'extravagance raffinée des costumes et des décors. Le David Bowie de l'époque de Ziggy Stardus est une icône du glam-rock. Le film
Velvet Goldmine retrace indirectement sa relation sulfureuse avec Iggi Pop qui aurait donné naissance au glam rock. Les costumes du film ont été empruntés à la collection personnelle de David Bowie, dont ceux du clip de Ziggy Stardust. La dimension glam a imprégné de nombreux autres courants musicaux (glam-punk, glam metal), mêlant à la pratique contre culturelle une forme festive de revendication sexuelle, une stratégie de mélange des genres. Le son glam est hyper sexué, sale, riche et théâtral. La puissance du glam repose sur son apparente superficialité. Les paillettes formalisent le refus de la médiocrité, l’exigence de luxe et de plaisir sans limites.
La glam a gravement perdu de sa superbe avec l’arrivée du «bling bling» qui tient plutôt du look de riche au rabais (surtout stimulé par la culture hip hop) et remet les le clivage des genres bien au milieu du village. Le bling bling est aussi essentiellement un produit commercial cheap consommable dans toutes les boutiques de vêtements industriels. En tant qu’extension de la culture punk, l’esthétique glam tient plus de l’excellence en matière de vêtements seconde main ou franchement DIY (Do It Yourself), soit un sens développé du bricolage brillant.